ATC Groupe x Biennale d’Art Contemporain 2024 : Entretien avec l’artiste Chourouk Hriech
Pour approfondir l’immersion au cœur de la collaboration entre ATC Groupe et la Biennale d’Art Contemporain 2024, nous avons rencontré l’artiste Chourouk Hriech. Accompagnée par les équipes d’ATC Groupe, elle revient sur la création de ses œuvres spécialement conçues pour cet événement.
Pouvez-vous nous expliquer comment s’est initiée votre collaboration avec ATC pour cette biennale?
ATC collabore depuis plusieurs années avec la Biennale d’Art Contemporain de Lyon. Grâce à ce partenariat établi, la Biennale m’a mise en relation avec les équipes d’ATC, un atelier de professionnels et passionnés pour répondre à mes besoins techniques et reproduire mes œuvres.
Mon objectif principal était de reproduire mes dessins sur divers supports et à très grande échelle, tout en respectant leur qualité et leur complexité. Ce qui m’a particulièrement attirée chez ATC, c’est leur engagement écologique. Ils ont su intégrer des procédés respectueux de l’environnement, ce qui est rare dans ce secteur.
Pouvez-vous nous parler spécifiquement des œuvres que vous présentez actuellement à la Biennale d’art Contemporain de Lyon et de la manière dont ATC a contribué à leur réalisation ?
Pour la Biennale, ATC m’a accompagné sur plusieurs projets :
- Au Parc Saint-Antoine, nous avons réalisé une œuvre combinant photographie et dessin. Les impressions sur des lés ont permis de créer une immersion unique.
- Aux Grandes Locos, nous avons conçu un chapiteau à partir d’un matériau occultant et d’un toit en tissu légèrement stretch, rappelant une toile de parachute. Cette structure invite à s’immerger dans un espace réconfortant, où la qualité du dessin est pleinement préservée.
Mon intention globale était de traduire l’idée de déplacement du dessin, de son support initial à des formats monumentaux, tout en conservant ses proportions et son essence. Les discussions avec ATC ont été essentielles pour adapter les échelles de mes dessins, notamment ceux représentant des bâtiments et des oiseaux.
Votre approche semble jouer sur l’immersion et la perception du spectateur. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Effectivement, je cherche à offrir une expérience immersive. Mes œuvres ne se révèlent jamais totalement au premier regard : il y a toujours une part qui échappe au spectateur.
Il y a une recherche permanente de combinaisons des architectures existantes et inventées, pour reconstruire un monde entre mémoire collective et imaginaire.
ATC a apporté son expertise technique sur le changement d’échelle des œuvres.
L’agrandissement de mes dessins a toujours eu pour but d’apporter une nouvelle dimension. Les détails deviennent plus visibles, modifiant ainsi la compréhension de l’œuvre. Ce dialogue que nous offre le dessin et la photographie est très intéressant dans ce qu’il fait émerger de nouveaux récits.
Certains matériaux utilisés semblent avoir éveillé de nouvelles idées pour vos projets futurs. Pouvez-vous nous en parler ?
Absolument. Le toit de la structure, par exemple, manipulé sous différents angles, ressemblait à des nuages. Ce matériau fluide et léger s’intégrait parfaitement à mon intention aérienne et au thème du ciel. Cela m’a inspirée pour de futurs projets.
Un autre matériau, une toile sans PVC, s’est révélé incroyablement performant. Sa stabilité et sa capacité à capturer la lumière en font un support idéal pour des fonds de théâtre ou d’autres installations.
Enfin, l’utilisation de supports Cardboard (panneaux composites biosourcés, recyclés et recyclables) dans ce projet m’a ouvert des perspectives. Cela pourrait servir, par exemple, à concevoir du mobilier pour des espaces d’accueil.
Qu’est-ce qui vous a particulièrement plu dans l’approche d’ATC et son accompagnement pour ce projet ?
Ce qui était novateur ici, c’était de collaborer avec une entreprise qui fait des choix réfléchis en termes de matériaux et de techniques écologiques, un aspect crucial pour une Biennale qui porte également ces valeurs.
Un petit mot de conclusion pour décrire cette première collaboration ?
Ce fut une collaboration enrichissante et fluide. Nous sommes partis de mes dessins originaux, réalisés à l’encre de Chine. ATC a su relever les défis d’échelle et de support, tout en conservant l’intégrité de mon travail.
Leur capacité à allier technique et conscience écologique a donné une dimension supplémentaire à ce projet.